Le Botrytis (aussi appelé pourriture grise) attaque les plantes affaiblies ou les fleurs flétries. En fait, dans la nature, ce champignon participe au processus de recyclage des plantes en les décomposant pour rendre les nutriments de nouveau disponibles dans le sol. En outre, ce champignon joue un rôle essentiel dans le cycle naturel de croissance. Pourtant, lorsqu’il s’attaque à votre culture, il n’est rien de plus qu’un parasite!
À propos du ravageur
- Description de Botrytis (pourriture grise)
- Botrytis cinerea est un champignon nécrotrophe, c’est-àdire qu’il tue l’hôte pour lui soutirer les nutriments dont il a besoin.
- Dépistage
- Les tissus sur lesquels il se développe deviennent foncés et ramollissent parfois, puisque les cellules de l’hôte meurent. Avec le temps, une couche de duvet gris se forme sur les taches foncées.
- Mode de controle
- Il ne faut absolument pas que les plantes infectées ou des parties de la plante entrent en contact avec les autres plantes.
Cycle biologique de Botrytis
Le développement initial de la pourriture grise se produit généralement à partir de débris de plantes infectées provenant de cultures antérieures et qui ont été laissés dans le champ. Le mycélium présent dans les débris se développe lorsque la température augmente, tôt au printemps par exemple. En pleine lumière, le mycélium produit des structures nommées conidiophores. Des spores, que l’on nomme « conidies », se forment alors aux extrémités des conidiophores pour ensuite être transportées dans l’air. Elles peuvent donc entrer en contact avec les feuilles ou les tiges des plantes cultivées.
Symptômes du ravageur
L’infection d’une fleur par le champignon n’est pas visible initialement. Necrosis – tissu aux allures brunâtres et mouillées près de la zone infectée – est l’un des premiers symptômes indiquant l’attaque probable du Botrytis. Une tache plus pâle au contour brun foncé peut aussi présager une infection à la moisissure.
Mode de prévention du ravageur
L’on doit absolument se débarrasser de toutes les parties d’une plante infectées par le Botrytis. Les parties infectées doivent être retirées immédiatement.
Il ne faut absolument pas que la plante infectée ou des parties de la plante entrent en contact avec les autres plantes, car même le plus bref contact projettera un nuage de spores grises dans l’air. Les spores se déposeront ensuite sur les plantes en santé et risqueront de les infecter. Un bon système de ventilation est essentiel pour réduire le taux d’humidité autour des feuilles et des fleurs.
Pour les cultures extérieures, il est recommandé de couvrir les plantes à l’aide d’un abri en plastique, comme un tunnel plastique, en cas de pluie. Ceci empêche les plantes de se mouiller. Il faut aussi faire preuve de vigilance par rapport aux insectes nuisibles, comme les chenilles, puisqu’ils peuvent endommager la cuticule. Le B. cinerea pourrait en profiter pour pénétrer dans la plante plus facilement.
Le champignon infecte les plantes plus facilement si elles ont été endommagées par des insectes broyeurs. D’autres insectes, comme les thrips, peuvent transporter et propager les spores de Botrytis.
Solutions de contrôle du ravageur
Plusieurs micro-organismes contrôlent efficacement le B. cinerea chez une grande variété de plantes. Par exemple, on utilise le champignon Clonostachys rosea (= Gliocladium roseum) pour combattre et prévenir les attaques de Botrytis, car il est capable d’empêcher la production de spores. Certaines espèces de nématodes contrôlent aussi la pourriture grise de manière efficace.
Plusieurs extraits de plantes sont vendus sur le marché pour prévenir principalement les attaques et le développement du B. cinerea. Des extraits de thym, de graines d’agrumes, d’origan, de menthe, d’ail et de poivre ont donné de bons résultats, pour n’en nommer que quelques-uns.